Posté par
Ismaël,
le 25 2018, à 11:12
Cet article aborde la problématique de la qualité de l’air et de la ventilation dans nos habitats, impactant notre santé ainsi que nos factures énergétiques. Il s’agit donc d’éléments essentiels à prendre en compte lors de la rénovation d’une habitation.
Les maisons d’antan étaient “perspirantes” : l’hygrométrie de l’air intérieur était gérée de façon naturelle. On désigne sous le terme de “paroi perspirante” toute paroi de l’enveloppe du bâti permettant une meilleure migration de la vapeur d’eau au travers des éléments qui la constituent tout en restant étanche à l’air. Le renouvellement d’air était également assuré de manière naturelle simplement parce que la construction était imparfaite et artisanale. Avec la reconstruction opérée après les deux guerres, la ventilation est devenue une nécessité.
Cette dernière est appelée aujourd’hui le “parent pauvre” de la construction : elle joue un rôle important pour l’efficacité énergétique mais aussi pour notre santé !
“Chaque année, il y a 20 000 décès liés à une mauvaise qualité de l’air intérieur et le nombre de pathologies respiratoires est en hausse constante” annonce Marjolaine Meynier-Millefert, co-animatrice du Plan de rénovation énergétique de l’habitat, et députée de la dixième circonscription de l’Isère.
Le traitement de l’air, ou a minima la ventilation des espaces intérieurs ne doivent pas être négligés. Le risque ? Des maladies sur le court ou le long terme, et notamment des problèmes respiratoires. Des raisons suffisantes pour s’assurer que le système de ventilation à l’œuvre -ou la centrale de traitement d’air- dans nos espaces de vie et de travail fonctionnent comme il se doit. La qualité de l’air, la QAI, impacte notre santé, mais également notre confort au quotidien.
L’association QUALITEL dévoile que 21% des français interrogés se plaignent d’une mauvaise ventilation au sein de leur habitat.
Leurs sources sont multiples : ils peuvent en effet provenir de l’air extérieur pollué, d’équipements en fonctionnement, comme une ancienne chaudière, ou encore de matériaux utilisés jusqu’il y a peu dans la construction (amiante, plomb).
Ces éléments néfastes pour l’organisme impactent notre santé : asthme, allergies, maladie pulmonaire, angine de la poitrine, crise ou insuffisance cardiaque, hypertension sont autant de conséquences de l’inhalation d’un air pollué.
Certains polluants spécifiques sont présents dans la majorité des logements de par leur proximité avec des sites émetteurs (trafic routier, pesticides dans les champs, usine avec cheminée, etc.)
Nos comportements quotidiens peuvent aussi être à l’origine de cette pollution comme par exemple lors de bricolage, de préparation en cuisine, ou d’utilisation de produits chimiques ménagers.
Les besoins d’aération diffèrent en fonction de la taille du logement, de nombre d’habitant, des habitudes de vie, de la température et de l’humidité ainsi que les caractéristiques de l’air extérieur. La présence d’appareils à combustible ou des choix de matériaux utilisés peuvent également influer sur la QAI.
Pour réaliser une bonne ventilation -qu’elle soit naturelle ou mécanique- l’air doit circuler des pièces « sèches » vers les pièces « humides où il sera extrait. Ceci revient en pratique à créer un flux des pièces principales (chambre, séjour, salon) vers les pièces techniques comme la cuisine, la salle de bain ou les WC afin d’évacuer l’humidité, et par ce biais, les polluants.
Un air intérieur peu renouvelé sera de mauvaise qualité car il va se saturer en dioxyde de carbone et humidité, issus de notre fonctionnement (pièces d’eau, respiration).
Une ventilation bien pensée apportera aux habitants un air intérieur sain et réduira l’effet de condensation sur les parois froides.
Une bonne isolation élimine l’occurrence de parois froides.
Isolation et ventilation sont donc complémentaires afin de de fournir une qualité d’air satisfaisante et permet des économies d’énergie.
Pour préserver la qualité de l’air que l’on respire, l’État a mis en place une réglementation spécifique pour les industriels : le principe du pollueur-payeur.
Ainsi, depuis 1999, les industriels polluants paient la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). Plus la pollution émise par l’entreprise est importante et plus la taxe à payer se verra augmenter. Ce dispositif a pour vocation de de motiver les entreprises à mettre en place des processus moins polluants. De plus, depuis 2004, les 110 plus gros émetteurs de COV doivent appliquer des mesures d’urgence en cas de pic de pollution, soit l’arrêt total de l’activité.
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